Saison 1 (2015-2016)

Le programme a débuté en octobre 2015 avec la pose des premières balises GPS sur des adultes de Courlis cendré et de Barge rousse (uniquement des femelles pour cette dernière espèce) sur l’Ile de Ré. Des contraintes techniques n’ont pas permis de récupérer de manière satisfaisante les données des balises de ces premiers courlis et barges rousses équipés. Au cours des deux mois suivants d’autres individus ont été équipés selon les succès de captures appartenant à ces deux mêmes espèces.
Au total 5 barges rousses et 14 courlis ont fourni des données exploitables pour décrire le comportement des oiseaux au cours de l’hiver. Le manque de lumière au cœur de l’hiver a limité la recharge des batteries durant cette période limitant le nombre de points au cours de cette période. Le reste de l’année les GPS ont parfaitement fonctionné.
Les barges rousses ont quitté l’Ile de Ré au cours du mois de mars alors que la plupart des courlis sont partis aux alentours du 10 avril.
N’ayant pas de connaissances sur les taux de fidélité des oiseaux à leur site d’hivernage, nous n’étions pas en mesure de connaitre le taux de retour des oiseaux après la reproduction.
Au cours de l’été 2016 les oiseaux de retour ont déchargés les données de positions enregistrées au cours de la migration et de la reproduction sur les stations de réceptions déployées à proximité des reposoirs. Ainsi 12 courlis nous ont dévoilé leurs escapades printanières à partir du mois de juin suivis de trois barges rousses arrivées courant août à l’exception d’un individu qui est resté dans les Pertuis au cours du printemps. Certaines barges rousses équipées de balises ont été observées sur d’autres sites au cours de l’automne 2016 comme en Mer de Wadden et ne semblent pas être revenues dans les Pertuis.
Les trajets migratoires aller et retour sont présentés dans la rubrique « suivez cet oiseau ».

Saison 2 (2016-2017)

Après s’être focalisé sur les limicoles de l’Ile de Ré pour des raisons de facilité de capture, la nouvelle série de pose de balises a débuté fin juillet sur la Réserve Naturelle de Moëze-Oléron. Deux courlis déjà bagués les années précédentes ont été équipés dont une femelle déjà baguée nicheuse en Allemagne. Les GPS utilisés sont les mêmes modèles mais d’une nouvelle génération, censés être plus performants. Fin août, huit nouveaux courlis ont été équipés sur le même site, puis quatre autres début octobre. Au total quatorze courlis ont été équipés à partir des reposoirs dans les marais arrière littoraux de Moëze. Les tentatives pour équipées les barges ne sont entreprises qu’à partir d’octobre afin de ne pas équiper des oiseaux susceptibles de poursuivre leur migration jusqu’en Afrique. Il n’a pas été possible de capturer des barges rousses adultes sur le site de Moëze. Une excursion sur l’ile de Ré courant novembre a permis d’équiper trois nouvelles femelles de Barges rousses ainsi que deux mâles de Barges à queue noire. Trois autres Barges à queue noires ont été équipées en décembre sur le site de Moëze. La très ample volubilité et la moins grande fidélité aux sites d’hivernage de la Barge à queue noire laissait planer un doute sur les possibilités de récupération des données. Au cours de l’hiver il a été possible de récupérer les données de 9 courlis, 2 barges rousses et 4 barges à queue noire pour les oiseaux équipés au cours de cette saison. Parmi les oiseaux de l’année précédente 9 courlis et 3 barges rousses ont continué à fournir leurs positions.
Les données recueillies ont été regroupées au sein de deux bases de données, une base par site. Après un travail de tri, de nettoyage et de validation des données, plusieurs paramètres environnementaux ont été adjoints à chacune des positions afin de pouvoir effectuer un travail d’analyse en profondeur des comportements des oiseaux. Ce travail est assuré par Chloé Tanton, en stage de Master 1 sous la direction de Pierrick Bocher, Jérôme fort et David Pinaud et est focalisé pour le moment sur les activités alimentaires hivernales de courlis de l’Ile de Ré. Une première analyse des trajets migratoires des courlis est également actuellement en cours.
La prochaine étape vise à compléter le nombre d’individus pour les deux espèces de barges afin d’avoir un nombre d’oiseaux suffisants pour des comparaisons interindividuelles et inter sites. Il est également envisagé d’équiper deux autres espèces du programme en fonction du matériel disponible.

Saison 3 (2017-2018)

Au mois de mai 2017 plus aucun oiseau équipé n’était présent sur les sites d’études. Des stations de réception ont été installées sur les deux sites d’étude afin de couvrir le maximum de surface au niveau des reposoirs de marées hautes et recueillir dans les meilleures conditions et délais les données de positions des oiseaux enregistrés durant leurs fugues reproductrices. L’année précédente le premier courlis est revenu de Biélorussie le 27 mai et le dernier de Russie le 14 juillet.
Il ne reste plus qu’à attendre le retour des oiseaux